TACIT est une plateforme pédagogique d’évaluation, de remédiation et de renforcement de la compréhension en lecture, centrée sur les stratégies pour saisir l’implicite d’un énoncé textuel et/ou les mots de vocabulaire en contexte. TACIT apporte à l’enseignant la possibilité de faire travailler la même compétence pour tous les élèves, tout en différenciant les exercices selon le niveau de lecture de chacun. Elle se présente comme une interface logicielle accessible en ligne depuis la classe ou la maison. Associée au travail d’accompagnement d’un enseignant, elle offre une vraie plus-value aux élèves porteurs de troubles des apprentissages et du langage.
Maîtrise de la langue – troubles du langage et des apprentissages- lecture compréhension- vocabulaire- stratégies – différenciation pédagogique
Site internet se présentant comme une interface logicielle.
La plateforme TACIT (Testing Adaptatif des Compétences Individuelles Transversales) propose une bibliothèque d’exercices de travail prête à l'emploi. Ces exercices sont calibrés selon le modèle de RASCH pour correspondre à la zone proximale de compétence de chaque élève. L’inscription des élèves par l’établissement se fait soit en classe entière, soit en groupe de besoins.
Les exercices d’entrainement sont proposés en mode autonomie ou tutoré. Plus précisément, en mode autonome, l’élève analyse seul les énoncés pour apporter une réponse à chaque item et il passe à l’item suivant ; En mode tutoré, le travail est supervisé par l’enseignant item par item : les élèves répondent et patientent jusqu’à ce que l’enseignant autorise le passage à l’item suivant.
Lorsque les élèves ont tous répondu à un item, l’enseignant peut signaler sur l’écran de l’élève qu’ « il est passé en mode discussion » pour opérer un travail métacognitif sur les stratégies utilisées, « refaire passer l’item » ou encore indiquer « la bonne réponse » qui apparait en vert sur l’écran des élèves.
Figure 3 : écran de l’enseignant en mode tutoré
Dans les deux modes, autonome ou tutoré, l’enseignant peut faciliter le travail d’inférence soit par la mise en couleur de mots-clés soit à partir d’une question préparatoire.
Remarque : lorsque le groupe classe est conséquent, le mode tutoré permet de cibler différents groupes sur l’heure en les basculant tour à tour en mode tutoré ; lorsque le groupe classe est restreint, le mode autonome permet à chaque élève d’avancer à son rythme et de minimiser les distracteurs liés à l’effet d’attente. Le travail métacognitif, indispensable (cf. la rubrique commentaire pédagogique), reste possible dans le mode autonome si l’enseignant demande aux élèves de lever le doigt lorsque le logiciel signale une erreur.
À noter que depuis la rentrée 2019, la question principale posée à chaque l’item peut être proposée « en choix multiple» ou en « champ ouvert ». C’est l’enseignant qui choisit l’option.
A priori, pour une majorité d’élèves porteurs d’un trouble, cette option s’avère plus complexe car l’élève doit produire sa propre réponse.
Cependant, cette option « champ ouvert » reste intéressante car certains de ces élèves bloquent en mode choix multiple. On peut notamment émettre les hypothèses suivantes : surcharge cognitive par rapport aux nombre d’informations ou difficulté à faire un choix raisonné par manque de confiance.
Dans la mesure où les évaluations de classe déterminent la compréhension implicite essentiellement sur le principe du mode ouvert, il semble pertinent de proposer ce mode graduellement, en alternance avec un exercice à choix multiple.
Figure 4 : copie d’écran des options paramétrables en mode entrainement
b) Accessibilité des contenus
Les outils de paramétrage de lecture des énoncés sont individualisés et fort utiles pour répondre aux besoins des différents handicaps.
Figure 5 : paramètres d’affichage
Figure 6 : exemple d’adaptation visuelle d’une question et de ses réponses
Pour les lecteurs les plus fragiles, l’enseignant peut même paramétrer une lecture vocale de la question et des réponses ou peut compenser par une lecture orale, à côté de l’élève, lorsque la fatigue se fait sentir.
Depuis la rentrée 2019, le paramétrage individualisé s’est enrichi d’un format TBI qui propose un format de projection pour le retour groupe classe ; il peut aussi être utile pour un élève qui nécessiterait un simple agrandissement de la taille des caractères.
Figure 7 : copie d’écran des formats de paramétrage d’affichages
c) Le nombre d’exercices par série
En fonction de leurs résultats aux évaluations, les différents élèves sont répartis automatiquement en groupes de besoin par le logiciel ; les élèves d’un même niveau effectuent des exercices identiques. Cependant, l’enseignant peut choisir de répartir les élèves selon ses propres critères. Lors d’une séance de travail avec TACIT, l’enseignant peut programmer une série de 5, 10, 15 ou 20 items, en fonction du temps disponible, du degré de fatigue cognitive des élèves ou du moment de l’année.
Les élèves construisent des stratégies d’appropriation, de compréhension en lecture implicite et en vocabulaire. Ce travail s’inscrit naturellement dans le domaine1 du socle de connaissances et de compétences, en particulier en cycles 2 et 3. Il est d’autant plus pertinent qu’il porte avant tout sur des énoncés textuels non étiquetés par rapport à une discipline et qu’il ouvre par ce biais au champ transversal de la maîtrise de la langue.
Les élèves en situation de handicap mesurent ainsi rapidement l’intérêt d’investir ces stratégies. L’effort consenti est payant dans toutes les matières.
Les principales stratégies de compréhension de l’implicite sont proposées dans les exercices.
Devenir vigilant sur les accords grammaticaux en genre et en nombre,
Observer la place de la virgule et du point pour lever les ambiguïtés de sens,
Observer la chaine référentielle pronominale,
Sortir de la lecture devinette et apprendre à associer plusieurs termes explicites pour déduire une réponse exacte,
Pratiquer des inférences textuelles pour produire un raisonnement juste,
Pratiquer des inférences pragmatiques liées au vécu ou aux connaissances de l’élève.
Toutes ces stratégies sont au cœur des difficultés des élèves porteurs d’un trouble du langage et des apprentissages.
Elles et sont autant d’occasions d’installer de nouvelles compétences en lecture en complément du suivi professionnel. À noter que depuis la rentrée 2019, l’objectif par item est indiqué à l’enseignant qui peut cliquer sur une icône bleue marquée d’un point d’interrogation. Cependant, cette information reste très technique pour un enseignant non linguiste et l’analyse concrète de l’item s’avère souvent plus éclairante.
Figure 8 : copie d’écran d’un encart explicatif
L’objectif est d’amener les élèves à trouver au fil du temps des stratégies autonomes de façon à construire une représentation mentale cohérente des énoncés grâce au lexique.
Si la question du vocabulaire est importante pour tous les élèves, elle devient vite épineuse pour les élèves porteurs d’un trouble du langage et des apprentissages en raison de leur faible stock lexical et de leur difficulté mnésique.
Ils ont tendance à se focaliser sur les mots inconnus au lieu de mettre en place les stratégies qui permettent de saisir un énoncé malgré tout. Les exercices proposés travaillent ces compétences de compréhension grâce au contexte, au vécu ou encore grâce à l’étymologie ou au découpage signifiant en préfixe, radical, suffixe.
Certains items rappellent que la compréhension est possible alors même qu’un pseudo mot « patipato » est introduit dans l’énoncé.
D’autres items sont centrés sur la compréhension de mots clefs comme les connecteurs temporels ou logiques, ou sur un travail métalinguistique avec des paires de synonymes ou d’antonymes, des expressions au sens propre ou figuré …
Les compétences travaillées sont identiques aux points A et B. Comme son nom l’indique, le travail se fait en autonomie à la maison avec correction possible des erreurs en classe grâce au tableau de suivi de l’enseignant. C’est là que le paramétrage individuel en synthèse vocale (Cf. supra fig.4) devient particulièrement pertinent puisqu’il autorise une autonomie effective de l’élève.
Concrètement, lorsque l’enseignant crée une séance en classe inversée, les élèves doivent simplement se rendre sur la plateforme de chez eux via un navigateur et se connecter sur leur compte élève. La séance apparaît dans la liste des séances disponibles.
Cette offre correspond à une demande récurrente des élèves, qui motivés par leurs résultats, souhaitent s’entraîner davantage.
La classe inversée permet aussi d’offrir un peu de souplesse dans les établissements où la réservation des salles informatiques se fait à flux tendu.
Ainsi les enseignants peuvent envisager une séance en présentiel et une séance en classe inversée à la maison sur une période de quinze jours. C’est enfin une occasion de stimuler l’entraînement autonome lorsque les élèves sont plus aguerris sur les stratégies de l’implicite en cours d’année.
Cela dégage par exemple du temps pour les séances d’entrainement au vocabulaire (ou vice versa même s’il est plus pertinent de prioriser les stratégies de lecture dans un premier temps).
Une nouveauté de la rentrée 2019 permet dorénavant de solliciter une justification écrite au moment où l’élève répond à l’item.
On notera certes qu’il existe des freins comme la capacité de formuler une réponse à l’écrit ou de proposer une réponse qui ne soit pas trop elliptique. Mais si les élèves se sont entrainés à faire un retour métacognitif en classe, l’option justification pourra être source d’information sur le mode de raisonnement.
Pour les élèves porteurs d’un trouble, il sera alors bon de rappeler que l’orthographe n’est aucunement le cœur de cible.
Lors des séances d’évaluation, l’enseignant visualise sur un tableau l’état d’avancement de chaque élève, la justesse et la vitesse de réponse. Cela permet notamment de voir le temps moyen de réponse des élèves, de vérifier discrètement si la précipitation, le stress ou le manque de confiance sont en cause dans les écarts par rapport à la norme.
En entrainement, l’enseignant voit l’avancée et le degré de réussite de chaque item ; la correction classe entière porte de manière privilégiée sur les items les moins réussis.
Depuis la rentrée 2019, le mode de présentation a évolué pour faciliter la visualisation des items réussis et échoués par élève sous forme de case de couleur. Elle assure une prise d’indices plus rapide pour l’enseignant par rapport aux versions antérieures.
Figure 9 : tableau de contrôle du degré de réussite de chaque exercice
Le tableau de contrôle de Nathan Test lui indique qu’il a effectué des exercices de niveau D, il a réussi les exercices 1, 2, 4 et 5 (puces vertes) et a échoué à l’exercice 3 (puce rouge).
À la fin d’un exercice d’entrainement, les élèves peuvent visualiser sur le tableau de bord de l’enseignant leur évolution. De même, après un cycle d’entrainement, il est possible d’imprimer une version PDF avec insertion d’un commentaire à destination des parents.
Figure 10 : tableau de contrôle des progrès de chaque élève
Figure 11 : copie d’écran des résultats complets d’un élève en vue d’une information aux parents.
Cycles ou classes concerné(s)
Des élèves scolarisés dans les cycles 2, 3 et 4, du CE1 à la 3e, et tout à fait envisageable en lycée
Objectifs et/ou compétences visés
La plateforme pédagogique a pour objectif de travailler les compétences requises en lecture implicite et en vocabulaire dans le champ transversal de la maitrise de la langue (toutes disciplines confondues). Avec l’aide de l’enseignant de la classe, l’entraînement vise à conscientiser et à entraîner les stratégies utiles à la compréhension en lecture. Pour plus de détails, voir le descriptif détaillé ci-dessus.
Remarque : Depuis la rentrée 2018, la plateforme est ouverte aux orthophonistes sur un principe comparable.
TACIT offre l’intérêt d’une banque d’évaluations et d’entrainements individualisés clef en main, ce qui soulage considérablement le travail de différenciation en amont d’une séance de travail. Cependant, il serait illusoire de penser que les élèves parviennent à un travail de régulation de leurs erreurs ou de supervision de leurs stratégies, seuls devant leur ordinateur.
TACIT s’avère un outil pédagogique très riche et pertinent si les élèves sont accompagnés durant les séances. Un travail métacognitif est indispensable pour amener les élèves à expliquer le cheminement qui a conduit à tel ou tel type de réponses afin qu’ils mesurent au fil du temps la nature de leurs erreurs ou la pertinence de leurs démarches réflexives.
Ensuite, un temps collectif de retour sur les erreurs les plus fréquentes permet de modéliser les grandes stratégies de lecture et de noter un exemple signifiant pour chaque élève dans un tableau de bord par exemple. Si cette démarche explicite est indispensable pour tous les élèves, elle l’est encore plus pour les élèves porteurs d’un trouble des apprentissages et du langage.
Ils doivent notamment intégrer ces stratégies pour soulager la fatigue cognitive liée aux relectures, mesurer qu’elles leur permettent des réponses motivées, argumentées et aussi saisir qu’elles servent à investir le tiers temps lors des examens.
Prérequis à l’utilisation de TACIT par les élèves :
Remarque : l’apprentissage des paramètres d’adaptation pour faciliter le déchiffrage peut relever des apprentissages en classe.
Les publics cibles : Le travail peut tout aussi bien être proposé à des classes hétérogènes et permettre de renforcer les stratégies de compréhension malgré des niveaux de lecture différents comme il peut intéresser un public cible, regroupé lors de séances de remédiation en Aide Personnalisée (AP) ou en aide aux devoirs.
Pour ces derniers modes de regroupement, on peut songer aux élèves de SEGPA et d’ULIS ou ceux qui, en cycle 4, n’ont pas encore validé les compétences de lecture attendues fin du cycle 3.
Quelle que soit la configuration choisie, le module lecture implicite représente une vraie plus-value pour les élèves en situation de handicap. À titre d’exemple, on observe une meilleure mobilisation de la part des élèves porteurs d’un TDAH dans la mesure où les exercices sont rythmés, les tâches successives et limitées à une seule question à la fois.
Il en va de même pour les élèves dyslexiques : ils apprécient le confort de lecture grâce aux outils de paramétrage individualisé et, surtout, ils peuvent s’entrainer sans stigmatisation.
En effet, la longueur de l’énoncé – quatre à cinq lignes maximum- est adaptée à leur fluence et à la fatigue induite par la lecture. Le challenge est individuel avec la fierté de voir le graphique de résultats personnels progresser en quelques mois.
Pour plus d’information, des publications de recherches sont référencées dans la partie « documents de présentation » de la plateforme. (lien direct ici [2]).
Enfin, pour être complet et au risque d’énoncer une évidence, l’entraînement aux stratégies de lecture ne peut se limiter à TACIT. À l’enseigner de programmer au fil du temps des activités de réinvestissement sur des énoncés textuels plus longs, de tisser des ponts entre les séances d’entrainement et les activités en classe.
La plus-value pour le module vocabulaire est plus délicate à déterminer ; seule une étude longitudinale pour les élèves en situation de handicap pourrait trancher la question.
Lorsque le stock lexical est faible, que la compréhension langagière constitue le cœur du problème, certains exercices, en particulier ceux qui demandent une compréhension étymologique, sont hermétiques aux élèves dyslexiques ou dysphasiques, contrairement à la moyenne des élèves. Qui plus est, si les énoncés de lecture implicite ont rarement une coloration disciplinaire, ceux portant sur le vocabulaire font nécessairement une place non négligeable aux extraits littéraires et rebutent davantage les élèves.
Enfin, le fait d’exposer les élèves porteurs d’un trouble des apprentissages et du langage à un mot inconnu une seule fois, au détour d’un exercice, ne permet pas d’augmenter le stock lexical de mots nouveaux importants. Des batteries d’exercices de réinvestissement du vocabulaire travaillé seraient indispensables.
Cependant, rien n’est figé : l’enseignant a la possibilité d’être contributeur lors de campagnes de calibrage signalées lors des connexions. Enfin, cette plateforme évolue très régulièrement suite au retour des utilisateurs et cette réactivité bénéficie aux élèves.
Université Rennes 2 : Un projet de recherche qui associe une équipe pluridisciplinaire d’enseignants chercheurs, d’un développeur informatique, d’une orthophoniste.
Type de licence
Licence payante par abonnement annuel pris par l’établissement scolaire ou par l’orthophoniste.
Ressources associées
Une présentation de la plateforme est proposée sur le site TACIT sous forme de diaporama ainsi qu’un manuel d’utilisation qui inclut un forum des questions les plus fréquentes pour les professeurs ou orthophonistes néo-utilisateurs. Lire Couleur de Marie-Pierre Brungard, est un outil d’aide à la lecture par imprégnation syllabique. Il est intégré aux paramètres d’accessibilité de TACIT.
Prix indicatif (en euros)
Suivant les indications fournies par la plateforme : « Pour les établissements scolaires, l'accès pour un élève coûte 2€ TTC et permet d'utiliser les deux modules de la plateforme -implicite et vocabulaire-pendant l'année scolaire en cours. Le minimum de licences par commande est fixé à 20, mais les licences non-utilisées sont réutilisables l'année suivante.»
Remarque. « Pour les orthophonistes : l'accès pour un patient coûte 2€ TTC et permet d'utiliser la plateforme sans limite de temps. »
Version de démonstration
Une version d’essai est disponible par le biais d’une inscription par mail sur le site et après acceptation de la licence d’utilisation.
Remarques :
le nombre d’exercices et de niveaux de lecture est limité,
mise à disposition d’un outil de test de connexion pour vérifier la compatibilité de connexion avec l’établissement : https://tacit.univ-rennes2.fr/speedtest/ [3].
Configuration recommandée
Ordinateur ou tablette avec accès à internet.
Localisation de la ressource
https://tacit.univ-rennes2.fr/presentation/accueil [2]
58-60, avenue des Landes 92150 Suresnes
Mél : orna@inshea.fr [4]
Rédacteur : Corinne Neuhart - Professeure de lettres - Formatrice Académique Lettres et TSLA
Date de publication : Février 2020
TACIT est une plateforme pédagogique d’évaluation, de remédiation et de renforcement de la compréhension en lecture, centrée sur les stratégies pour saisir l’implicite d’un énoncé textuel et/ou les mots de vocabulaire en contexte. TACIT apporte à l’enseignant la possibilité de faire travailler la même compétence pour tous les élèves, tout en différenciant les exercices selon le niveau de lecture de chacun. Elle se présente comme une interface logicielle accessible en ligne depuis la classe ou la maison. Associée au travail d’accompagnement d’un enseignant, elle offre une vraie plus-value aux élèves porteurs de troubles des apprentissages et du langage.
Liens
[1] https://inshea.fr/fr/content/tacit-une-plateforme-en-ligne-pour-progresser-en-lecture
[2] https://tacit.univ-rennes2.fr/presentation/accueil
[3] https://tacit.univ-rennes2.fr/speedtest/
[4] mailto:orna@inshea.fr
[5] https://inshea.fr/fr/type-rubrique-de-la-fiche-orna/fiche-orna
[6] https://inshea.fr/fr/classification-ressources/ressources-avec-navigation