Ces séances s’adressent à des élèves qui n’arrivent pas à mettre en place des automatismes dans le décodage
Ces séances ont été construites à partir de la méthode "Imprégnation syllabique" proposée par Dominique Garnier-Lasek (Ortho Edition).
Deux niveaux de complexité sont proposés.
Les élèves ont compris le principe alphabétique c’est-à-dire qu’ils font le lien entre quantité d’oral et quantité d’écrit tant au niveau des phrases que des mots. Ils connaissent des lettres de l’alphabet. Ils savent qu’une graphie correspond à un phonème et que c’est la fusion de ces phonèmes qui donne un mot. Ils arrivent à lire quelques mots-outils mais lorsqu’il s’agit de fusionner deux phonèmes cela devient très difficile.
La méthode par imprégnation syllabique est intéressante car elle ne passe plus par le phonème mais par la syllabe. Ainsi, la mémoire à court terme est moins sollicitée puisqu’il s’agit de retenir et de fusionner des syllabes et non des phonèmes. Il s’agit bien de lire les syllabes comme elles sont présentées, sans expliquer que « b » et « a » font « ba ». Les syllabes sont lues sans aucune autre explication.
Souvent en conscience phonologique, les résultats des ces enfants sont chutés au niveau des phonèmes sauf peut être les phonèmes vocaliques (sons voyelles : a, e, i, o in, an..) car bien souvent on les étire en les prononçant. Leur conscience phonologique au niveau de la syllabe est encore fragile. Compter des syllabes ne pose aucun problème mais enlever la première syllabe, la dernière est un exercice encore exigeant en attention et en manipulation intellectuelle.
C’est pour cela que tout en construisant les automatismes sur le code il est nécessaire de continuer à développer la conscience phonologique au niveau de la syllabe soit en suivant les exercices proposés dans le livre « Le travail sur les syllabes pour l’éveil à la conscience phonologique » de D. QUILAN chez Hachette éducation, soit ceux de « L’apprenti lecteur » de Brigitte Stanké chez Chenelière didactique. On peut aussi proposer des exercices en lien avec les syllabes étudiées.
Le propos de cette fiche est de montrer une démarche de prise en charge de la difficulté en lecture et de proposer différents types d’exercices cohérents sur une difficulté.
Les séances durent entre 20 minutes.
Si ces séances sont mises en oeuvre sur le temps de l’aide personnalisée, elles ont intérêt à se terminer par une lecture compréhension afin que les élèves ne se représentent pas la lecture comme seulement un acte de décodage. Ces lectures peuvent se présenter sous la même forme que dans « la lecture par imprégnation syllabique ». Pour certains élèves, la lecture par l’adulte sera nécessaire. Les textes de compréhension sont choisis en fonction des compétences des élèves. Il est possible d’utiliser un fichier où les textes sont déjà adaptés en syllabique (par exemple : « Lecture au quotidien : Appendre à inférer » CRDP de Bourgogne).
Il est intéressant de mettre en place un cahier de liaison. Les parents peuvent ainsi reprendre le soir les syllabes étudiées. L’orthophoniste, s’il y en a une, peut aussi suivre ce qui est vu à l’école, voire même le reprendre de façon plus individuelle, en insistant par exemple sur certaines confusions. Une réunion rapide avec les parents concernés afin de les aider à mettre en place une démarche en cohérence avec la vôtre est tout à fait indiquée.
D’une façon générale, il ne s’agit pas de finir le « programme » le plus rapidement possible, mais bien de suivre les capacités d’apprentissages des élèves. Il est bien évidemment possible de trouver 3 ou 4 élèves « avançant » au même rythme mais l’enseignant peut trouver une voie intermédiaire. Pour donner un exemple: j’ai utilisé cette « méthode » avec des élèves "dys". Ce support d’apprentissage nous a suivis durant 3 ans. Nous n’avons pas fait que de l’imprégnation syllabique mais malgré tout, la troisième année certains sons complexes étaient acquis avec cette démarche.
Il peut également être intéressant que l’outil « suive » l’enfant : des enseignants de collège en lien avec ce qui avait été fait en primaire l’ont également utilisée et ont surtout remarqué l’effet rassurant. Les élèves pris en consolidation de la lecture étaient sécurisés car ils connaissaient déjà l’outil. Ils ont même donné des idées d’utilisation aux enseignants.
Séances Imprégnation Syllabique Niveau 1
Les quatre séances : Niveau1.pdf
Ces séances s’adressent à des élèves qui n’arrivent pas à mettre en place des automatismes dans le décodage. Les syllabes de niveau 1 sont acquises et parfaitement maîtrisées.
Le niveau 2 va aborder les graphies complexes : les digraphes et trigraphes. La progression proposée par « la lecture par imprégnation syllabique » est pertinent dans la mesure où l’on va du plus simple au plus complexe.
On peut le jeu « l’As des syllabes simples » chez Pirouette Edition pour continuer les automatismes, puis plus tard le même jeu mais avec des syllabes complexes. A ce stade, on peut mettre en place des activités pour exercer la conscience phonologique au niveau du phonème. Le livre de D. Quilan « le travail sur les rimes et les phonèmes » chez Hachette Education propose des exercices riches et variés avec une progression pertinente.
Au fur et mesure de la progression on veillera à alterner les planches de niveau 2 et des planches de « syllabes mobiles » quand une graphie mérite d’être particulièrement étudiée. D’autre part, on utilisera aussi les planches avec les mots.
Le propos de cette fiche est de montrer une démarche de prise en charge de la difficulté en lecture et de proposer différents types d’exercices cohérents.
Les séances durent environ 30 minutes.
Si on souhaite mettre en oeuvre ces séances sur le temps de l’aide personnalisée, ces séances ont intérêt à se terminer par une lecture compréhension afin que les élèves ne se représentent pas la lecture comme seulement un acte de décodage. Il sera nécessaire que l’enseignant verbalise l’intérêt de ces lectures : « lire ce n’est pas seulement décoder mais c’est comprendre un texte. Le décodage est nécessaire mais il faut aller au-delà, nous allons donc nous entrainer à comprendre ». Les textes de compréhension sont choisis en fonction des compétences des élèves. Ces lectures peuvent se présenter sous la même présentation que dans « La lecture par imprégnation syllabique » c’est-à-dire avec l’empan syllabique marqué. Un logiciel permet de faire ce travail de présentation http://stephaxad.over-blog.com/. Il est possible également d’utiliser un fichier où les textes sont déjà adaptés en syllabique « Lecture au quotidien : Appendre à inférer », CRDP de Bourgogne. Pour certains élèves, la lecture par l’adulte sera nécessaire.
Il est intéressant de mettre en place un cahier de liaison. Les parents peuvent ainsi reprendre le soir les syllabes étudiées. L’orthophoniste, s’il y en a un, peut aussi suivre ce qui est appris à l’école voire même le reprendre de façon plus individuelle, en insistant par exemple sur certaines confusions. Une réunion rapide avec les parents concernés afin de les aider à mettre en place une démarche en cohérence avec la vôtre est tout à fait indiquée. Il ne s’agit de finir le « programme » le plus rapidement possible, mais bien de suivre les capacités d’apprentissages de ces élèves. On ne peut pas bien évidemment trouver 3 ou 4 élèves « avançant » au même rythme mais l’enseignant peut trouver une voie intermédiaire et la dictée de faux-mots sera pour certains l’occasion d’installer les acquis encore instables, pour d’autres de mettre en place des automatisme
Séances Imprégnation Syllabique Niveau 2
Les cinq séances : Niveau 2.pdf