La quatrième journée HandiSciences de l’INS HEA, concernant le projet La main à la pâte et le handicap, s’est déroulée le vendredi 31 mai 2013 à Suresnes.
L’assemblée, composée d’une cinquantaine de participants, comprenait la majorité des équipes ayant participé au projet et les principaux membres fondateurs du projet (enseignants spécialisés, des conseillers pédagogiques spécialisés, professeurs d’université, maîtres de conférences, professeurs d’IUFM, formateurs, académiciens et de nombreux titulaires de thèses en sciences[1])
Les équipes, originaires d’Ile de France et de régions (Lyon, Grenoble, Marseille, Nancy), étaient constituées comme précédemment d’un enseignant, d’un pédagogue et d’un scientifique. Cette année, six séquences (Le Soleil et nous, Flotte ou coule, Le circuit électrique, Le manège électrique, le déplacement des lombrics, Où va l’eau des plantes ?) ont été expérimentées par des enseignants de CLIS 1, de CLIS 4, d’unités d’enseignement et d’EREA. Parallèlement, une enseignante a souhaité mettre en œuvre, suite aux présentations de la troisième journée HandiSciences, une séquence de robotique qu’elle a conçue (fabrication d’une voiture solaire).
A la suite de l’accueil d’Yves Quéré (Académie des Sciences), Marie-Hélène Heitz a présenté les principaux objectifs de la journée :
- faire le point des travaux de l’année écoulée dans le cadre du projet, en partageant, échangeant, confrontant les observations et les pratiques,
- mettre en commun les réflexions sur les conséquences de l’enseignement scientifique fondé sur l’investigation (ESFI), et plus particulièrement en ce qui concerne les relations entre élèves, le langage, la schématisation, l’estime de soi,
- s’interroger sur les besoins particuliers des élèves (par ex la planification) en tentant de dégager des indicateurs de progrès/d’évolution,
- comment faire des liens avec les enseignants des classes ordinaires et leur faire partager nos travaux,
- avoir une réflexion sur la place et le rôle des pictogrammes dans une séquence d’ESFI.
En ouverture des travaux, Christian Sarralié, maître de conférence à l’INS HEA, a proposé sa réflexion sur les « Pratiques des activités scientifiques avec des élèves en situation de handicap. Éléments de réflexion », suivie d’échanges avec la salle.
La matinée s’est poursuivie par l’intervention des enseignants, regroupés en fonction des séquences choisies, pour présenter le déroulement des séances mises en œuvre, et plus particulièrement les points forts ou faibles, leurs étonnements ou leurs difficultés. Pour finir la matinée, une enseignante d’Ulis nous a fait partager son analyse, conséquente de ses observations dans une CLIS 1 de Marseille.
L’après-midi a débuté par des mises en situation scientifiques animées par Edith Saltiel, Elisabeth Plé et Clotilde Marin-Micewicz (Fondation La main à la pâte), complétées d’une réflexion sur l’emploi des pictogrammes dans le cadre de l’ESFI. Une mise en commun de l’intérêt et des limites de leur utilisation a conclu les travaux. Leur objectif était de permettre aux participants de mieux comprendre ce qu’est le processus d’un ESFI à partir d’une mise en situation vécue et de réfléchir sur les fonctions des pictogrammes pour les élèves, dans le cadre de l’ESFI
La dernière heure de l’après-midi a permis de faire le point du projet et de réfléchir collectivement à ses perspectives. Unanimement, les participants souhaitent poursuivre cette action. En plus du souhait de disposer de nouvelles thématiques de séquences, le groupe a décidé de mutualiser les adaptations réalisées et d’en faire profiter d’autres collègues en les rendant publiques. Un espace collaboratif, au sein du site HandiSciences, permettra d’ajouter aux séances existantes les particularités des mises en œuvre de chacun, afin de construire des documents qui seront ensuite à disposition de tous.
Compte rendu journée du 31 mai 2013.docx
[1] Titres des participants au projet, pour La main à la pâte :
Agrégée de lettres, Académicien des sciences, conseiller pédagogique avec DEA en physique, formatrice IUFM Marseille, conseillère pédagogique, directeur de recherche à l'institut Pasteur, académicien, physicien, professeur des universités, prof des écoles, académicien, thèse en sciences de l'éducation, doctorante neuro sciences, thèse en physique Maître de conférences à Marseille, conseillère pédagogique, doctorante formatrice IUFM Reims, académicien, Maître de conférences Paris VII, thèse en zoologie (Muséum national d'histoire naturel)