Ce document présente succinctement les troubles spécifiques et durables du développement du geste et/ou des fonctions visuo-spatiales (trouble d'acquisition des coordinations ou dyspraxies)
Les troubles spécifiques de la programmation et de la réalisation des gestes ne peuvent s'expliquer uniquement par un déficit intellectuel, moteur, sensoriel, affectif.
Le déficit est sévère et durable.
Il touche 1,6 à 6 % des enfants.
De façon simplifiée, différents types de dysphasies peuvent être décrits :
- Dyspraxie visuospatiale (la plus fréquente) : caractérisée par l’association d’un trouble du geste de nature dyspraxique et d’un trouble visuospatial avec ou sans trouble du regard
- Dyspraxie constructive : caractérisée par une difficulé pour réaliser (construire) un tout signifiant à partir d’éléments individuellement non signifiants (jeux de construction, bricolage, couture…). L’écriture comprend beaucoup d’éléments praxiques constructifs
- Dyspraxie de l’habillage.
Quelques signes :
- Peu d’intérêt pour les jeux de construction
- Recherche de jeux non praxiques (jouer à la maîtresse…)
- Gestes lents et maladroits, résultats inconstants dans la réalisation des gestes (peut passer pour de la mauvaise volonté…)
- Difficultés graphiques : la dysgraphie est souvent le signe d’appel en GS-CP
- Ces difficultés graphiques sont variables pouvant aller d’un trouble léger à une incapacité d’écrire
- Lenteur et fatigabilité importante à l’écrit
- Difficultés dans l’utilisation d’outils (ciseaux, règle, compas, équerre…).
Ce trouble a des répercussions sévères dans le développement de l’enfant, dans sa vie quotidienne (difficulté pour s’habiller, manger…) et dans son parcours scolaire, notamment du fait de la dysgraphie qui constitue souvent le signe d’appel de la dyspraxie.
Les enfants atteints de dyspraxie ne parviennent pas à automatiser les gestes. Par conséquent, la charge cognitive, les ressources attentionnelles impliquées pour la réalisation de ces gestes sont très importantes pour ces enfants. Ceci a des répercussions sur les tâches devant être exécutées en même temps (écoute plus copie par exemple).
Pour un enfant présentant une dysgraphie importante, l’apport de l’outil informatique doit être pensé ! En effet, l’acquisition de la copie via un clavier d’ordinateur est plus aisée que l’acquisition de la calligraphie. Par conséquent, l’apport de cet outil peut être très bénéfique à l’enfant, car cela libérera des ressources cognitives qui pourront être investies dans d’autres apprentissages.
Pour une description plus complète, vous pouvez vous référer à "Nos lectures" sur la dyspraxie et visiter les pages sur les dypraxies et les dysgraphies du site tous à l'école.